LA PHOTOGRAPHIE

samedi 30 septembre / 21:00 // dimanche 1 octobre / 17:00

LA PHOTOGRAPHIE

Jean-Luc Lagarce

 

LE TEXTE     

Ecrit en 1986, il organise les retrouvailles de gens qui se sont perdus de vue

une quinzaine d’années après s’être connus.

Se reconnaissent ils ?
Ont-ils du plaisir à se re-voir ?

Ils se souviennent… Ou pas. Des bribes. Chacun à sa façon. 

 

Il y a donc le texte théâtral en deux parties.

Sept personnages (3 hommes, 4 femmes) puis un huitième (1 femme).

 Les informations sur les personnages et les situations sont distillées au compte-goutte.

Sept personnages ancrés dans un présent aussi flou que leurs motivations,

aussi flou que leurs relations.

Qui sont ils ?

Ils livrent leurs prénoms, des bribes de vie, parfois contradictoires.

Qu'est ce qui les relie ?

Un passé commun, une mémoire brisée, éparpillée, aussi obscurs que le présent.

Puis... Des mots jaillissent dans cet univers, prétextes à la construction de l’histoire.

Un mariage, un bateau, un naufrage, une réception, une bagarre,

des pleurs, une gifle, une photographie…

LA PHOTOGRAPHIE sur laquelle s'est figé un constat, sorte d’alchimie relationnelle.

PHOTOGRAPHIE éphémère et immuable, propice aux révélations.

 

LA MUSIQUE

Chœurs a capella

Mille regrets  -  Josquin des prez  (XVè s.)

Manha do carnaval (Brésil)– Antonio Carlos Jobim

Instrumental

Sanzaviole – Paul Lazar (violon)

Janacek  extraits de

String quartet n°1 et String quartet n°2 (violon/alto/ sax)

Musique audio

Damian Lazarus & The Ancient Moons - Lovers' Eyes (Mohe Pi Ki Najariya)

Gesaffelstein : Wells of Memory

 

Il y aura aussi :

UN FILM

Un film inter-agissant avec les acteurs « vivants ».

Un film construit lui aussi en deux parties. 

Deux espaces / temps : le présent et le passé.

 

« Envoûté et désorienté. Après ma première lecture du texte « La Photographie »

de Jean-Luc Lagarce j’ai été saisi par un sentiment ambigu et intense. J’ai lu la pièce en me laissant emporter par les discours désaxés des personnages : des discours qui, finalement n’en sont pas, car le plus souvent les personnages se parlent à eux-mêmes.

Leurs mots sont comme des bribes de mémoire qui évoquent un passé commun, un « avant ». Cette œuvre m’a plongé dans une atmosphère onirique, nocturne et aseptisée en m’inspirant un univers visuel à construire.

Des images, des sons, des lumières qui émergent de la nuit noire d’une amnésie, d’un traumatisme.

Les passages vidéo intégrés au dispositif scénique permettent d’ouvrir l’espace de la scène sur un autre temps, plongeant le spectateur dans l’horizon fragmenté de la mémoire des personnages. C’est une rêverie onirique autour de l’épisode qui a changé à jamais leur destin, alors qu’ils se disaient autrefois les « meilleurs amis du monde ».

Je souhaite construire un espace filmique qui soit une « histoire de bateau », comme le suggère le texte de Lagarce. Toutefois cet espace est suspendu, vide. Une fête où les invités sont ailleurs. Nous entendons des sons, des voix, des cris, sans voir personne. Cette fête est aussi une « histoire de mariage », là où une dispute éclate, là où tout se brise. C’est la rupture. Le « naufrage ».

Mais où est-ce que cela va-t-il avoir lieu ? D’ailleurs, est-ce que cela a-t-il vraiment eu lieu ?

Edoardo Malvenuti

 

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Le Groupe DIVIRSIONI, né de l’Atelier Théâtre Mouvement Musique (2007-2013) est dirigé par Catherine Graziani,

actrice et metteur en scène au sein de la Compagnie Théâtre Alibi.

Elle est assistée pour la direction musicale de Bénédicte Flatet, actrice et chanteuse.

Le groupe 2017 est composé de 4 hommes et 3 femmes de 22 à 58 ans.

Tous ont une ont une pratique théâtrale, musicale et/ou chorégraphique.

Certains sont des professionnels de la scène, d’autres sont en passe de le devenir.

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NOTE D’INTENTION


Les histoires racontées par Jean-Luc LAGARCE ne parlent pas de la fureur du monde.

Elles peuvent paraitre monotones. L’essentiel du drame se situe ailleurs. Car si les drames exprimés ont généralement déjà eu lieu, ils restent à expliquer, à énoncer. Les personnages, confrontés à une identité fragile, se tiennent toujours à distance du présent. Confrontés à une urgence existentielle, ils cherchent à reconstruire sans cesse, à réinventer leur mémoire et leur histoire, tout en se disant que c’est impossible.  La simplicité des questions qu’ils posent masque leur profondeur. Elles nous interpellent tous et nous permettent de mieux comprendre nos expériences de vie.

Ce que j’aime aussi chez Jean-Luc Lagarce c’est l'apparente désuétude, son écriture mettant en scène des époques dépourvues de références au contexte social politique ou géographique, comme hors du temps. Bien souvent, iI n’y a de vérité que celle du personnage au moment où il parle de ce dont il se souvient. Et CHACUN a SA vérité - parfois contradictoire avec celle de l’autre.

Catherine Graziani

 

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Réservations :04 95 39 01 65
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