TRAHISONSUn évènement à ne pas rater !

Sam 9 avril à 21:00 & Dim 10 avril 2016 à 15:00 !

Harold Pinter a écrit sa pièce Betrayal - Trahisons en français - en 1978. Elle évoque un triangle amoureux classique : pendant sept ans, Emma a trompé son mari, Robert, avec le meilleur ami de ce dernier, Jerry.

À travers une structure dramatique peu habituelle – la pièce commence par la fin et se termine au début de la liaison – Pinter examine des thématiques telles que la fidélité, la duplicité et l'habitude de se leurrer. Il met en scène des personnages s'enferrant dans les circonstances intenables d'une passion dévorante, aux prises avec la médiocrité inéluctable de leur vie, désireux de mener une existence d'envergure dans un monde trop étriqué. Comme s'il maniait un scalpel, il révèle l'orgueil et les désirs, les mensonges et les faiblesses de ses personnages. Dans le style laconique et impitoyable qu'il maîtrise avec une telle virtuosité, il exalte l'amour, tout en s'en moquant. Pinter élève ainsi le prosaïsme des rapports humains pour en faire de la poésie.

So shall I live, supposing thou art true,
Like a deceived husband; so love's face
May still seem love to me, though alter'd new;
Thy looks with me, thy heart in other place:
For there can live no hatred in thine eye,
Therefore in that I cannot know thy change.
In many's looks the false heart's history
Is writ in moods and frowns and wrinkles strange,
But heaven in thy creation did decree
That in thy face sweet love should ever dwell;
Whate'er thy thoughts or thy heart's workings be,
Thy looks should nothing thence but sweetness tell.
How like Eve's apple doth thy beauty grow,
If thy sweet virtue answer not thy show!

William Shakespeare, Sonnet 93

La chute du mur
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Tg STAN illustre son propre nom... Ce devoir de ne pas se laisser enfermer dans des règles pour mieux les réinventer est "une aventure vertigineuse, belle, mais parfois lourde à faire peser sur les épaules des comédiens". Une aventure en forme de constant défi, celui de se débararasser au fil de leurs productions, de toute certitude, de toute attente. Et de donner sur la scène un coup de théâtre permanent."
Emilie Chaudet, Le Monde, juin 2015
 
Tg STAN
Créée en 1989 par quatre élèves du Conservatoire d’Anvers (Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo, Damiaan de Schrijver et Frank Vercruyssen), cette compagnie a pour règle d’or de refuser tout dogmatisme: le metteur en scène se voit donc évincé de la création artistique. Les comédiens deviennent ainsi leurs propres metteurs en scène. Leur travail théâtral a la volonté de remettre en question les codes de la scène: l’illusion théâtrale est brisée, le jeu est épuré de tout artifice et les divergences éventuelles dans le jeu sont mises en évidence, ceci dans le but d’intégrer le spectateur à la représentation et de le rendre actif. Il s’agit aussi de refuser toute classification: d’où le nom STAN qui signifie S(top) T(hinking) A(bout) N(ames). Le répertoire s’étend de Büchner à Tchekhov, en passant par Bernhard, Ibsen, Schnitzler, Pinter, Gorki ou encore Peter Handke, et se joue en néerlandais, français et anglais.
 
STAN se compose de Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo, Damiaan De Schrijver, Sigrid Janssens, Ann Selhorst, Renild Van Bavel, Veerle Vandamme, Frank Vercruyssen, Thomas Walgrave et Tim Wouters
STAN est subventionnée par le Gouvernement Flamand.
STAN est compagnie associée au Théâtre Garonne à Toulouse.
www.stan.be

 

extrait du rapport du jury du Nederlands Theaterfestival 2012

tg STAN est synonyme depuis plus de vingt ans d'un style de jeu lucide et d'un immense plaisir de jouer. Dans Bedrog (Trahisons), les comédiens – Frank Vercruyssen, Jolente de Keersmaeker et Robby Cleiren – se surpassent. Ils dépoussièrent le texte de Pinter, si souvent joué ; chaque dialogue qu'ils prononcent semble un événement actuel, une idée qui leur est venue spontanément. Les silences qui règnent au début entre les personnages font progressivement place à des dialogues fielleux, joués à toute allure. Le langage sobre et strict de Pinter est dénué de toute tendance trop psychologisante. Chez ces acteurs, le jeu subtil et nuancé va de pair avec un minutage magistral des éclats fougueux. Cela pose un autre regard sur la manière impitoyable dont les individus sont capables d'entraîner les autres à leur suite à coups de mensonges et de duperies. L'homme trompé, Robert, se joue des trompeurs en taisant qu'il sait ce qui se passe. L'image scénique simple est dominée par les innombrables verres que boivent les interprètes et qui indiquent les différentes périodes et situations de la pièce. Le plateau est bordé d'une rangée de verres à moitié pleins. Ils constituent un commentaire direct et efficace sur la première rencontre : la passion s'est épuisée, l'amour a disparu.

 

 

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Informations :
sam 9 avril 2016 à 21:00
dim 10 avril 2016 à 15:00Réservations :04 95 39 01 65
TRAHISONS