LA COMPAGNIE...
Compagnie professionnelle avec lieu fondée en 1984 et installée à Bastia (Corse).
Catherine GRAZIANI & François BERGOIN en sont les responsables artistiques.
LE PARCOURS...
Après avoir sillonné diverses pistes du théâtre gestuel, burlesque, clownesque, forain, improvisé, politique, pauvre, d'intervention, dans la rue ou sur les places de villages, en France ou à l'étranger (1978-1989), une échappée vers un théâtre d'auteurs contemporains vivants et de textes incisifs depuis 1990.
« Au delà de son action culturelle auprès des populations, la compagnie a fait le choix de privilégier les textes d'auteurs contemporains qui traitent des sujets de société dans une écriture et une langue, sinon poétique, au moins singulière et authentique. Car pour la compagnie et le metteur en scène, l'Art du théâtre au service des idées, est aussi une esthétique au service du poète, de l'auteur du texte, de sa musique, du rythme des mots, du sens des sons. » Alain Léonard / Créateur du Festival Off
UN PROJET ARTISTIQUE A VIVRE EN COMMUN... “RENDRE POSSIBLE LE DIALOGUE”
La Corse est notre repaire pour observer le monde et y créer.
Au beau milieu de L’Euro-Méditerranée.
Notre Fabrique de Théâtre est à Bastia et se trouve à côté du port.
Il s’agit bien d’être au plus près de l’embarcadère pour aller rencontrer l’Ailleurs.
C’est sur cette terre singulière que depuis bientôt 30 ans nous confrontons notre imaginaire aux paroles fortes et engagées des poètes d’aujourd’hui, reconnus ou émergeants.
Il s’agit bien d’un engagement politique sur un territoire singulier.
Nous désirons offrir un théâtre de sens à ceux qui n’attendent rien de particulier, mais rêvent peut-être d’une nouvelle cité, de nouvelles habitudes de vie commune...
“ ÊTRE À LA SORTIE D’UNE REPRÉSENTATION PLUS RICHE QU’À L’ENTRÉE ”
“Le théâtre d’aujourd’hui doit être un théâtre qui parle d’aujourd’hui, un théâtre à la fois historique et contemporain, un théâtre qui parle de l’intérieur du monde en marche, et qui regarde les sillons que ce monde, parfois atroce, laisse derrière lui. Avec une vigilance accrue, il s’agit pour lui de ne pas se laisser distancer, d’aller au contraire de l’avant, dans un questionnement incessant de l’histoire actuelle, afin de faire résonner de nouvelles voix, dans une nouvelle langue, pour demeurer une écriture vivante, au service d’un art vivant.”
La compagnie questionne son époque en la mettant sur la scène.
Nous faisons le pari qu’on peut faire un théâtre plus actuel et polémique, pour donner à la notion de “spectacle vivant” sa plus riche acceptation.
Cette approche se concrétise à travers les créations de la Compagnie, l’appui apporté à d’autres équipes artistiques (résidence à la Fabrique, coproduction ou accueil), les rencontres internationales de théâtre auxquelles elle participe, les activités de formation et de soutien aux pratiques amateurs.
Il est vital, nécessaire qu’à côté du théâtre rituel, œuvrant sur la transcendance et le sacré, à côté de quelques expérimentations formelles, à côté enfin de la mémoire humaniste du grand répertoire, se développe un théâtre en prise direct sur son temps, un théâtre frondeur, critique, au fait des drames collectifs actuels, prenant le risque de l’engagement à chaud, dans l’inconfort du brouillage idéologique contemporain.
Il serait dommageable pour la vitalité du théâtre de laisser au cinéma le soin de nous dire les banlieues qui brûlent, les travailleurs qui chôment, la répression qui assomme les exclus, les guerres qui anéantissent nos rêves de fraternité.
Ce serait bien entendu oublier que Molière, Shakespeare, Marivaux, Labiche, Brecht,(...) parlaient de leur temps, et laisser croire que le théâtre demeure un art tourné exclusivement vers son passé, un rite snob s’adressant d’abord aux nantis.
Or le théâtre peut se contenter, ce n’est pas si mal, d’être moderne, résolument moderne, - “absolument moderne”- selon l’expression de Rimbaud, c’est-à-dire à la fois de son temps et en avance sur lui, à la fois éclairant et anticipateur ; sans nostalgie excessive pour son passé, qui ne fut glorieux sans doute que parce qu’alors le théâtre prît le risque d’être le contemporain de son temps.
DEPUIS 1984 NOUS VOUS AVONS RENCONTRÉ À…