Occidentcréation 2008...Toujours au répertoire !

disponible saison 2018-2019

Occident : du latin occidere = tomber
Maghreb : « Occident » en arabe

L’HISTOIRE :

Lui passe ses soirées au bar avec son « ami »

Mohamed, et rentre éméché.

A Elle il commente sa virée alcoolisée,

récit indéfiniment répété, rituel sado-masochiste,

pitoyable, toujours noyé d’insultes.

Chaque jour apporte une nuance supplémentaire

dans la brutalité de leur relation.

 

Au-delà de la violence,

au-delà de la vulgarité,

c’est la vacuité du langage

et du monde qu’a voulu souligner

Rémi De Vos.

Oui, la pièce est noire,

le langage brutal,

le rythme secoué,

le désarroi palpable,

la peur manifeste, les personnages complexes

et terriblement amoureux.
 

Pièce noire, donc,

mais qui n’exclut pas l’humour,

un humour noir, un peu lourd,

l’humour des désespérés.
 

Loin de la caricature, Occident  touche à la complexité

de la nature humaine, de la relation à l’autre, du couple,

du bonheur, du racisme occidental,
de la paranoïa islamiste.
Entre la violence conjugale
et le racisme exutoire,
la pièce reste subtile.

Et poignante…

 

SUR NOTRE VERSION D’OCCIDENT : "Occident est une pièce difficile à jouer. Elle demande beaucoup aux acteurs. Le texte seul ne suffit pas. Les acteurs doivent aller chercher en eux-mêmes - cela se passe dans des zones que l’on préfère généralement éviter - une humanité perdue, au delà du  simple désespoir. Et l’on doit en rire. Il faut que l’alchimie opère sinon cela ne marche pas. J’aime énormément ce que François et Catherine font de ma pièce. Tous les deux nous parlent d’amour. Dans l’absolue sincérité de leur jeu, ils nous font entrapercevoir cet obscur affrontement entre l’homme et la femme, et cette ivresse du combat qui mène à l’épuisement.  François et Catherine sont les valeureux combattants qu’il faut pour ma pièce."  Rémi De Vos

 

LE CŒUR DU PROBLÈME

L’Occident a t-il encore le cœur sur la main ?

Le cœur léger ou mal au cœur ?

Quelque chose sur le cœur ?

Donc un électrocardiogramme en direct, et visible sur le plateau, de la relation en soirée et pendant une semaine de deux occidentaux chics et de sexe différent. Après alcool.

Un corps à corps sans corps, avec deux cœurs à vif, écorchés…

Et un humour ravageur qui tente de provoquer la chute de l’autre.

Lumière crue comme les propos.

Une scène qui se réduit d’entrée, comme pour coincer les paroles de ces deux êtres-là.

Un sol mou, trop mou, un confort occidental qui ne suffit plus parfois.

Et puis l’opacité du plastique, murs factices où se déversent les frustrations accumulées, l’impuissance à dire.

Il serait trop facile de placer ce texte dans un réalisme social. Le racisme, les insultes à caractère sexiste ne sont certainement pas l’apanage des classes populaires.

Le racisme permet à certains de trouver un exutoire à leur mal-être.

Noyé dans l’alcool et les insultes.

Alors pour LUI c’est la faute de l’Autre.

Arabes ou ELLEsa femme.

Tout en sachant pertinemment que le cœur du problème n’est pas là.

Mais en Lui. En nous tous. Dans notre impuissance parfois à dire, à vivre…

L’Occident c’est là où se couche le soleil, où il tombe.

Un pur moment de rock’n’roll. Un rythme occidental donc !

Un instantané de l’époque molle et salissante d’aujourd’hui. 

François Bergoin

 

 

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