TEMPÊTE Lecture musicale

 

 

 

LECTURE MUSICALE

DISTRIBUTION

Interprétation : Lola Bergoin-Graziani - Catherine Graziani

Guitare et basse : Sacha Duvigneau

Lumière et son : Sylvaine Comsa / Rémy Fournier

Une production de la Compagnie Théâtre Alibi.

Création initiée par le Festival Lektos pour sa première édition à Bastia le 11 juillet 2022.

L’AUTEUR

Jean-Marie Gustave Le Clézio est issu d’une famille d’origine bretonne qui a émigré à l’île Maurice à la fin du XVIIIe siècle. Il grandit à Nice, élevé par sa mère et par sa grand-mère qui lui donnent le goût de la lecture et de l’écriture (il est, dès l’âge de 7 ans, l’auteur d’un livre sur la mer), tandis que son père, médecin britannique, se trouve en poste au Cameroun anglophone, puis au Nigeria. En 1948, il rend visite à son père en Afrique, expérience déterminante qui nourrit son imaginaire et sur laquelle s’appuiera bientôt sa vocation d’écrivain. Le jeune homme partage ses études entre l’Angleterre et Nice, où il se spécialise en littérature.

C’est en 1963 que Le Clézio fait son entrée sur la scène littéraire française. Son roman Le Procès-verbal, publié chez Gallimard, manque de recevoir le prix Goncourt mais obtient le prix Renaudot.

En 1967 il effectue, comme coopérant, son service militaire en Thaïlande. Dénonçant la prostitution enfantine, il est muté et contraint de finir son service au Mexique. Employé par l’Institut d’Amérique latine, il découvre alors les Indiens et se passionne pour l’histoire et la mythologie amérindiennes.

Écrivain nomade auteur d’une œuvre riche en romans, en nouvelles et en essais, Le Clézio partage son temps entre le Nouveau-Mexique (où il a été enseignant à l’université d’Albuquerque), Nice et la Bretagne.

En 1990, aux Éditions Gallimard, il a co fondé avec Jean Grosjean « L’Aube des Peuples », une collection destinée à rassembler les grands textes de l’histoire de l’humanité.

L'Académie suédoise, en lui décernant le Prix Nobel 2008 de littérature, a déclaré entendre ainsi rendre hommage à « l’écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en deçà de la civilisation régnante ».

L’ŒUVRE

Phillip Kyo, le narrateur, est écrivain-journaliste et a vécu un traumatisme de guerre dont, en réalité, il ne s'est jamais remis. Il a assisté à un viol collectif sans possibilité d'intervenir, pas plus que de le dénoncer. Cette absence de dénonciation lui vaudra six années de prison au terme desquelles il reviendra sur l'île d’Udo, en Corée du Sud, en compagnie de Mary, cette chanteuse de blues qui disparaîtra mystérieusement dans la mer. Plus tard, 30 ans après, à nouveau de retour sur l'île, il fera la connaissance de June, cette toute jeune fille âgée de 13 ans, née de père inconnu, laquelle le libérera de ses obsessions et le rendra à la vie. 

La mer, quant à elle, est omniprésente : aussi bien pourvoyeuse de nourriture pour les pêcheuses d'ormeaux (comme la mère de June), que dévoreuse d'existences.

C'est dans ce cadre à la géométrie strictement insulaire que se joueront les rapides joies et les tragiques destinées dans une langue simple mais d'une efficace beauté.

« Je suis du mauvais côté du monde », dit Philip Kyo à June. « Je ne serai jamais du même côté que vous. »

Et pourtant, les deux personnages finissent par abandonner leur « douleur exquise ». C'est auprès de June que Phillip Kyo parvient à effacer le passé.

Dans Tempête, paru en 2014, il est question de violence, des origines, de guerre, d'identité, de mémoire et de révolte. Le Clézio écrit le monde, les humains faisant corps avec ou contre lui. Cette nouvelle (novella) est emportée par un souffle, celui du vent, jamais loin, et par la puissance des océans, capables de tout effacer, car il faut bien vivre dans ce monde où « la mémoire est sans importance, sans suite. C'est le présent qui compte ».

 

 

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TEMPÊTE